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Amortissements comptables : définition et fonctionnement

Certains investissements effectués par l’entreprise pour se développer vont perdre de la valeur au cours de leurs usages. C’est pourquoi, il est important de les amortir. Qu’est-ce que ça signifie ? Comment fonctionnent les amortissements comptables ? Explications.

Publié le 14/12/2021 à 16h17 - Modifié le 24/01/2024 à 11h11

Qu’est-ce qu’un amortissement comptable ?

En comptabilité, on parle d’amortissement lorsque l’on évoque la répartition de la valeur des immobilisations sur leur durée d’utilisation. En clair, il s’agit de constater la perte de valeur d’un bien et à la répercuter sur l’évaluation des immobilisations qui figurent au patrimoine de l’entreprise.

Un amortissement comptable consiste donc à établir quelle sera la dépréciation des immobilisations et à enregistrer la valeur des biens. Un investissement peut se déprécier du fait de son usage, à cause de l’évolution technique ou encore, compte tenu des effets du temps. On parle alors de facteurs physiques, de facteurs techniques ou bien de facteurs économiques.

Prenons un exemple simple : celui d’un ordinateur de bureau. Si vous achetez aujourd’hui un ordinateur pour votre entreprise dotée des toutes dernières technologies, dans 5 ans, celui-ci se sera déprécié. Outre le fait qu’il sera très probablement dépassé techniquement, il se sera également (plus ou moins) dégradé du fait de son usage. Il aura donc perdu en valeur, même si vous n’avez pas changé de composants, principalement à cause de facteurs d’évolution technique.

Quelles sont les conditions pour qu’une immobilisation soit amortissable ?

Pour qu’une immobilisation puisse rentrer dans le cadre des amortissements, son utilisation par l’entreprise doit être précise. Il faut en effet, que sur le plan comptable on puisse déterminer comment va être utilisé cet investissement, avec notamment une période limitée dans le temps.

Peuvent rentrer dans le cadre des immobilisations amortissables : les immobilisations corporelles, comme les constructions, l’agencement, le mobilier, le matériel et l’outillage, ou encore les dépenses pour le matériel de bureau et d’informatique.

Quant aux immobilisations incorporelles, seulement certaines sont amortissables. En effet, la plupart des éléments incorporels entrant dans la composition de l’actif ne peuvent donner lieu à amortissement puisqu’ils ne se déprécient pas du fait de l’usage ou du temps. Toutefois, il est permis d’amortir un élément incorporel s’il est possible de prévoir que ses effets bénéfiques pour l’entreprise prendront nécessairement fin à une date déterminée. C’est le cas des brevets d’invention, des licences, des frais de développement et de conception de logiciels, ainsi que, sous certaines conditions, de la création de sites internet.

Quelle durée d’immobilisation pour les amortissements comptables ?

Quelle est la durée d’amortissement associée à une mobilisation ? Il convient de s’intéresser à la durée d’utilisation réelle qui sera faite par l’entreprise du bien en question. Pour cela, il existe des durées d’usage fiscalement admises. Par exemple : entre 6 et 10 ans pour l’achat de matériel et outillage, entre 4 et 5 ans pour le matériel de transport, entre 7 à 10 ans pour du mobilier ou encore, 3 ans pour du matériel informatique.

Plusieurs méthodes d’amortissements sont autorisées en comptabilité :

  • La méthode de l’amortissement linéaire : amortissement par répartition de manière égale de la perte de valeur des immobilisations de manière constante sur la durée de vie de ces dernières ;
  • La méthode de l’amortissement dégressif : une dotation aux amortissements qui décroît au fil du temps, adaptée notamment pour les immobilisations qui perdent de la valeur rapidement ;
  • La méthode de l’amortissement variable : on parle de méthode d’amortissement unités d’œuvre (UOP) pour les immobilisations dont la durée de vie est enregistrée en unités plutôt qu’en périodes.

Notre conseil

Quelles sont les immobilisations que vous pouvez amortir ? Quel est le meilleur mode de calcul pour réaliser un amortissement cohérent et juste ? Comment intégrer tous ces éléments dans votre bilan ? Demandez l’avis d’un expert-comptable, et sollicitez son regard de spécialiste pour vous aider à bien gérer ce volet financier, indispensable à la bonne santé de votre entreprise.