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Témoignage de Jean-Benoît Perello, Fondateur de Darwin Eco-Système

« Avant CF, nous travaillions avec un autre cabinet comptable, qui n’était pas particulièrement porté sur l’innovation. Lorsque j’ai rencontré un expert-comptable de CF, il était intéressé par notre modèle économique : le fait qu’on puisse produire de la richesse sur le territoire tout en ayant une pérennité économique, avec une forte dimension immatérielle. »

Publié le 21/12/2021

Depuis 2010, le Darwin Eco- Système investit l’ancienne caserne Niel, dans le quartier Bastide à Bordeaux. Quelle est la finalité de ce pôle d’activités innovant ? Entretien avec Jean-Benoit PERELLO, Directeur général de l’incubateur Evolution, à l’initiative du projet.

Quels sont vos principaux clients ?

Les réseaux bancaires, les administrations, les PME, PMI et groupes industriels, bref, toute structure, qu’elle soit privée ou publique, qui va générer du papier, du carton, du plastique, du déchet d’équipement électrique et électronique, du bois…

Qu’est-ce qui vous a amené à cette démarche ?

Elise Atlantique est une entreprise adaptée. En effet, 80 % de notre personnel est en situation de handicap. Par le passé, j’ai travaillé dans l’accompagnement de chefs de projets et de directeurs de clientèle, sur les questions des modes de consommation et de production responsables. C’est de la rencontre avec Thomas MAHIAS [cofondateur de l’entreprise] qu’est née l’idée de créer une entreprise de collecte de déchets et de répondre à une efficacité de la gestion de la ressource naturelle, en y mettant une forte utilité sociale. Nous étions confrontés, dans nos organisations respectives, à des techniques de management, à une prise en compte de l’humain qui ne nous allaient pas.

Thomas MAHIAS avait eu une expérience, dans son cursus universitaire, d’accompagnement de personnes en situation de handicap. C’est la raison pour laquelle nous sommes allés sur ce champ-là, renforcée par le fait que les demandeurs d’emploi sont deux fois plus nombreux chez les personnes en situation de handicap que chez les autres.

Ce désir de faire les choses différemment, c’était une évidence pour vous depuis longtemps ?

C’est venu au fil de mon parcours. Le fait de se frotter aux grands groupes, dans l’accompagnement qu’on pouvait faire pour eux sur les questions de communication, a affiné ce choix au fil des années. Thomas aussi avait cette volonté de dire qu’une boîte peut produire d’une façon différente de celle qu’on nous propose aujourd’hui.

Vous pratiquez le sur-tri des déchets, de quoi s’agit-il ?

Tous les papiers récupérés sont sur-triés sur notre site d’exploitation, ce qui permet d’isoler de 7 à 11 sortes de papiers différents, donc d’optimiser le recyclage, et ainsi de retrouver la qualité d’origine. Le recyclage est beaucoup plus efficace, aussi bien sur l’intérêt de la consommation de la ressource, qu’en termes d’émissions de gaz à effet de serre ou de consommation d’eau et d’énergie. De plus, c’est un tri qui doit être fait à la main, il n’y a pas de machine capable de le faire actuellement, ce qui permet de créer des emplois locaux.

Tous nos contrats de travail sont des CDI, ce qui permet d’avoir un parcours de retour à l’emploi efficace.

Que vous apporte CF ?

Avant CF, nous travaillions avec un autre cabinet comptable, qui n’était pas particulièrement porté sur l’innovation. Lorsque j’ai rencontré un expert comptable de CF, il était intéressé par notre modèle économique : le fait qu’on puisse produire de la richesse sur le territoire tout en ayant une pérennité économique, avec une forte dimension immatérielle.

Ce qui fait qu’aujourd’hui, toutes nos décisions sont prises en relation avec CF, puisque nous avons des particularités de financement. Nous voulons être capables de mesurer le retour à l’investissement sur ce que peut nous donner l’État. CF est très alerte sur ces questions.